Comment le chien communique
Le chien communique, avec ses semblables et avec l’homme, en envoyant des messages chimiques, en émettant des sons et en adoptant des postures corporelles, comme lorsqu’il lève la patte et fait jaillir un peu d’urine : en réalité, il transmet un signal à l’un de ses congénères, qui le reconnaîtra en passant à cet endroit.
Les sécrétions organiques (urine, selles, sécrétions sexuelles et des glandes périnatales, salive) contiennent des substances chimiques qui fournissent une série d’informations aux autres chiens (s’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle, si la femelle est en chaleur et ainsi de suite).
Les sécrétions des glandes périnatales nécessitent une explication (car tous les propriétaires de chiens en ont assurément senti l’odeur nauséabonde sans en connaître la provenance ni la fonction) : c’est une substance de couleur marron, dense et à l’odeur désagréable, produite par deux glandes situées de part et d’autre de l’anus, que l’animal émet lorsqu’il est très effrayé ou pour marquer son territoire.
À cette forme de communication olfactive est associée une forme de communication visuelle car notre compagnon à quatre pattes doit, pour libérer cette sécrétion, tenir la queue haute dans une attitude de dominant.
La voix constitue un autre moyen d’échange d’informations entre chiens. Lorsqu’ils ne voient pas encore et ne sont pas en mesure de se mouvoir, ils « dialoguent » avec leur mère par des pleurs, des gémissements et des jappements.
Avec le temps, cette forme de langage évolue également et les vocalises changent en fonction de la situation dans laquelle se trouve l’animal. Ainsi, il aboiera fort et avec insistance pour avertir ses compagnons et l’homme de la présence d’un étranger sur son territoire ; il glapira lorsqu’il aura peur ou ressentira une douleur ; s’il cherche une consolation, des câlins ou veut se faire pardonner une espièglerie, il jappera ; il grognera pour prévenir son adversaire que sa présence n’est pas appréciée ; il émettra un aboiement particulier lorsqu’il poursuivra sa proie (et un différent quand il la repérera) pour appeler le chasseur ; enfin, il hurlera pour chercher de la compagnie.
Chez certaines races, la sélection et l’adaptation à certains environnements, par exemple la vie en intérieur, a réduit au minimum leur répertoire vocal ; chez d’autres, la spécialisation l’a augmenté en l’affinant, comme chez les chiens de garde et de chasse.
Les expressions corporelles, le dépôt des sécrétions de certaines glandes, de selles et d’urine dans des lieux stratégiques et les vocalises sont tous des éléments relevant d’un comportement « ritualisé » du loup et du chien sauvage, qui a été conservé par le chien domestique. Ces rituels permettent d’éviter des luttes meurtrières pour le territoire, la dominance, les femelles, tout en maintenant l’ordre entre les membres de la meute.
Accompagner le chiot dans son évolution
C’est pourquoi la démarche de ne lui apprendre que ce qui nous arrange (comme de
faire ses besoins dehors) pour le laisser libre de se gérer lui-même sur tout le reste est absolument erronée. Le chiot ne sait pas se gérer lui-même. Et surtout, il ne le souhaite pas. Le chiot, livré à lui-même, ne devient pas un chien heureux, mais un chien préoccupé nerveux et stressé.
C’est ce qu’il faut absolument savoir quand on prend un chien : ce faisant, on a accepté la responsabilité d’un être vivant, possédant une certaine sensibilité et une compréhension des choses, qu’il faut façonner et diriger. Certes, les chiots ne sont pas tous égaux : l’homme a mis son grain de sel dans l’œuvre de mère-nature et a modifié, outre l’aspect physique, les caractéristiques psychiques des différentes races.
Le besoin de hiérarchie
Certains chiens sont encore aujourd’hui très proches du loup : d’autres s’en sont détachés (ou « en ont été » détachés) au point de ne pas ressentir l’exigence d’une hiérarchie sociale, mais de considérer que leur « meute » se limite à eux-mêmes et à leur maître.
On sait que les races différentes ont des comportements différents, des réactions différentes et des orientations différentes. En réalité, cependant, il faut prendre en compte un facteur très important : les races canines très sélectionnées et aux caractères très fixés… ne sont en réalité « fixées » que par un infime point de colle.
Des ordres bien précis et fermes
Normalement, l’état sauvage d’un chien doit se dissiper par son éducation. C’est dire la place considérable accordée à cette phase dans la vie d’un chien. Comme tout être vivant, il a besoin d’un maitre encadreur pour orienter ses actions, l’entrainer sur ses activités et le réprimander en cas de faute.
Chaque propriétaire d’un chien lui doit donc cette faveur, sans jamais s’en lasser facilement, car n’oubliez pas qu’élever un chien demande beaucoup de patience. Ordonner lui de faire ce qu’il faut en adoptant une attitude ferme sans pour autant le vociférer.
Des récompenses généreuses sur les bonnes actions
Ne penser surtout pas que frôler le ridicule s’apparente à donner des cadeaux à un chien obéissant en gage de récompense. Au contraire ce geste s’allie à une attitude gratifiant de votre part. Une bonne technique de dressage ne doit être séparée de la gratitude.
De ce fait, si votre chien a bien été réceptif à vos ordres et adopte réellement le comportement idéal, soyez généreux et accorder lui un remerciement personnel. L’octroi d’une friandise pourrait bien faire l’affaire même si ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autre.